Aimeriez-vous que votre page web apparaisse dans l’index de recherche?
Etes-vous auteur/autrice ou éditeur/éditrice ou avez-vous le projet d’un livre ou d’une publication ?
Un, deux, trois...
BookfinderAuteurs
«Jeder weiss, dass wir aus Wasser sind und, was uns tötet, Liebe nennen, wenn wir ins blanke Messer rennen.»
En 1998, le livre de Birgit Kempker, «Als ich das erste mal mit Cornelius Busch im Bett lag», provoqua un petit scandale. Cornelius Busch en prit ombrage et engagea des poursuites judiciaires contre l’écrivaine. Ironiquement, elle se vengea un an plus tard par cette phrase: «Bis ein Mann, der mit einer Frau im Bett lag, weggeübt ist, vergeht viele, für das Üben unerspriessliche Zeit» (Il s’écoule beaucoup de temps, stérile pour la pratique, avant de se débarrasser par la pratique d’un homme qui a partagé le lit d’une femme). Une phrase qu’on trouve dans la pièce radiophonique «Iwan steht auf». Iwan apprend à ses dépens que se lever demande un effort «de géant». Iwan se défile, il ne veut pas s’éveiller comme les adultes, mais les guirlandes de mots de Birgit Kempker finissent par le mettre debout.
Le lever d’Iwan est précédé d’un exercice de noyade: un jeu de langage en anglais et en allemand contre la peur des oiseaux de Hitchcock et les requins, mais aussi de l’amour et de sa solitude. Birgit Kempker est une poétesse du son qui aime jouer avec les paradoxes, les citations et les tournures de phrases contournées. Ses pièces pour voix et sons créent leurs propres structures de langage qui substituent à la production de sens une sensualité associative. Les deux textes de ce livre accompagné d’un CD sont conçus pour la radio et font donc plus d’effet à l’oreille. C’est pourquoi la version audio ne s’en tient pas tout à fait au script. Le miroir de page éclaté est mis en scène sur le CD sous forme de pièce sonore pour plusieurs voix.
(Beat Mazenauer, trad. par Marielle Larré)
Traduction du titre: Exercice de noyade. Ivan se lève
Urs Engeler Editor, Basel 1999
ISBN: 3-9521258-3-0